L’ergonomie s’intéresse à la population au travail, hommes et femmes, est assez caractéristique. Elle est à l’origine de situations très différentes pour un même poste. En effet, un même poste occupé et par des opérateurs aux caractéristiques éloignées correspond en ergonomie à deux situations à analyser séparément. Si l’un des carrés est changé, c’est tout le schéma à cinq carrés qui l’est.
L’analyse de la population peut aussi être un indicateur des conditions de travail, ou de dysfonctionnements spécifiques. C’est l’exemple de la chaîne de montage, chez un avionneur célèbre, sur laquelle travaille exclusivement des hommes âgés de 22 ans maximum. Où sont les anciens ? Ceux-ci travaillent sur de nouveaux modèles d’avions. Cette situation pose la question du tutorat par exemple.
On assiste de nos jours à un vieillissement de la population avec un passage d’une société triangulaires à une société rectangulaire. (Pyramide des âges) l’ergonomie joue sur la question à deux niveaux. Le premier niveau concernant la pénibilité du travail, qui doit être limité. Elle apporte des connaissances permettant de diminuer les contraintes, parce que l’avancée en âge constitue un facteur critique que lorsque l’opérateur est exposé à de fortes contraintes dans sa situation de travail. Il faut notamment prendre en compte les effets différés des situations critiques de travail sur la santé. Ces contraintes peuvent être liées par exemple à des contraintes temporelle forte, un stress important, à des ambiances physiques.
Le second niveau où l’ergonomie joue est dans un apport de connaissances qui favorisent et valorisent le processus de construction chez les opérateurs âgés. L’ergonomie intervient alors directement sur le Boston avec les personnes âgées, par exemple pour vous donner une visibilité aux connaissances mises en oeuvre par ceux-ci. En effet, on observe un phénomène de compensation par l’expérience, et les stratégies qu’elle permet de mettre en place, par rapport aux difficultés liées au vieillissement.
C’est ce que nous avons vu dans l’exemple précédent des monteurs de hauteur de véhicules, qui gardant en main de nombreuses vis. Un exemple plus typique, serait une régulation collective mise en place un dans un établissement de restauration collective, observé lors d’une étude au Brésil. Les personnes âgées travaillant dans ce restaurant ne participent à aucune tâche de transvasement des plats, qu’il pose de fortes contraintes physiques et se concentrent sur les postes typiquement culinaires. C’est là un processus de construction collective qui a été mis en place.
Le vieillissement
D’un point de vue biologique, le vieillissement est un phénomène qui se déclenche tôt. En effet, l’homme atteint son développement maximal vers l’âge de 20 à 25 ans. À ce moment-là, les pertes cellulaires deviennent plus importantes. Ce processus de vieillissement est un processus de lente dégradation biologique. Il peut-être décrit comme un moins bon fonctionnement de l’organisme lié à la dégradation du fonctionnement des cellules. Dans un second temps, elle touche l’ensemble des constituants de l’organisme et des fonctions. Il est possible pour certaines fonctions, de mettre en place un processus de compensation.
Par exemple, l’entraînement cérébral du Dr Kawashima (jeu vidéo) fait appel à un processus compensateur de ce type. En réalisant des exercices mentaux, le cerveau créé de nouvelles connexions neuronales pour pallier à la diminution du nombre de neurones. Ainsi, la pratique d’une activité mentale permet de réduire les effets d’une dégradation du système nerveux central. Cette dégradation par le vieillissement prend aussi place au niveau sensoriel (vision, audition), musculaire, squelettique, cardio-respiratoire et vasculaire.
La variabilité inter individuelle est très forte, quant aux effets du vieillissement, en fonction de l’environnement, des conditions de vie, etc. Au niveau physiologique, les effets du vieillissement sont modérément repérables à partir de 50 ou 60 ans. Les conditions de travail peuvent accélérer la vitesse du vieillissement.
D’un point de vue cognitif, de nombreuse recherche montra un déclin des processus cognitifs de base avec l’âge. Celle-ci se répercute sur les performances en mémoire, en attention, en raisonnement, en résolution de problèmes etc. Elles sont mesurées à partir du nombre d’erreurs du temps de réponse, dans la plupart des cas. Il faut cependant faire attention car ces expériences sont souvent réalisées par comparaison contre des jeunes de 20 ans et des personnes âgées de 70 ou 80 ans et plus. Il faut cependant garder à l’esprit que jusqu’à 50 ans, la différence entre les plus jeunes et les plus âgés est relativement réduite. Ces résultats d’expériences sont par ailleurs loin des conditions des situations de travail.
Il est important de noter que certaines recherches soulignent le rôle de l’expérience pour les performances des personnes les plus âgés dans les situations de travail. Par exemple, la mémoire à court terme déclina avec l’âge mais les études en situation de travail montrent que la mémorisation de directive n’est à moins bonne avec l’âge, au contraire, les personnes les plus âgés sont souvent meilleurs lorsque la différence existe. L’expérience est une dimension essentielle de la thématique âge- travail, qui est affamé de passer d’une approche purement déficitaire à une approche positive en termes de déclin mais aussi de gain.