- Dimensions traitées par l’ergonomie
- Le vieillissement au travail
- Les situations sélectives
- L’analyse des régulations
Dimensions traitées par l’ergonomie
Existe-t-il vraiment des besoins relatifs à l’ergonomie ? À quelle demande sociale ergonomie doit elle être capable de répondre ?
L’activité humaine comporte plusieurs aspects, dimensions et types d’activités. L’ergonomie prend en compte la dimension physique et musculaire, c’est-à-dire le maintien du corps, les déplacements, les ports de charges, les manipulations d’outils.
Elle prend aussi en compte la dimension mentale ou cognitive, c’est-à-dire liés au recueil, au traitement d’informations et à la prise de décision etc.
La dimension sociale est aussi prise en compte, est dédié à toutes les interactions avec la hiérarchie, entre collègues, avec le public, avec des collaborateurs etc.
Enfin, l’ergonomie prend en compte une dimension émotionnelle, notamment dans le cas du travail en contact avec un public en souffrance, bien que ce ne soit qu’une petite partie de ce qui veut être approché.
Autrement dit, l’ergonomie s’intéresse à la tête, au coeur, au corps et à la famille.
De façon moins imagée, l’ergonomie, de par son point de vue global de leur travail, prend en compte de ses dimensions différentes de la cité de travail. Dans l’analyse, on considère l’homme commun et on ne s’arrête pas à une entrée.
Lire le livre de Marie Pese : « ils ne mouraient pas tous mais ils étaient tous touchés »
Le vieillissement au travail
Le vieillissement est un facteur critique lorsque l’opéra de leur est exposé à de fortes contraintes dans sa situation de travail. Pour l’ergonome, ce pose alors la question de la prolongation des groupes de salariés exposés à ces contraintes pénibles. Deux types de questions sont à évoquer, concernant le thème de l’identification de situation sélective, c’est-à-dire un qui exclut les salariés les plus âgés du poste de travail; et le thème de l’analyse des régulations mise en oeuvre par les plus âgés ou expérimentés.
Les situations sélectives
On peut distinguer deux types de sélection : la sélection exclusion et la sélection réaffectation. La sélection exclusion et une exclusion du salarié âgé de l’organisation. Il part, faisant par exemple une sortie précoce avant la retraite. C’est un type de sélection ultime, pouvant être la volonté de la direction ou du salarié, lorsque celui-ci ne peut plus faire face à la situation dans laquelle il se trouve.
La sélection réaffectation consistante en un changement de poste ou de tâche des salariés les plus âgés. Par exemple, ils sont affectés à une tâche de gardiennage après avoir passé du temps sur une chaîne de fabrication. Ce nouveau poste pose moins de contraintes.
Se référer à l’article d’Olivier Gonon dans Pistes, sur le travail du personnel aide-soignant d’un CHU.
Il existe trois types de situations sélectives. Elles prennent souvent place lorsque le poste pose des contraintes temporelles fortes (délai court, cadences importants) ; les situations à horaire posté (trois huits, travail de nuit, dans lesquels on retrouve une pyramide des âges triangulaire) ; les postes en rapport avec les nouvelles technologies (dans un CHU, un service de réanimation ou radio avec de nouvelles technologies, souvent mise à jour, présente une population « jeune », c’est-à-dire d’au moins de 45 ans). Les postes a chargé physiques importantes sont aussi concernées.
L’analyse des régulations
Pour toute cause de difficulté chez les salariés âgés, il existe à la mise en oeuvre de stratégies de travail ou de régulation particulière qui leur permette d’atténuer les effets des déclins liés à l’âge. Par exemple, un opérateur présentant des problèmes d’audition recherchera des indices visuels plutôt qu’auditifs. Ces stratégies leur permettent aussi de préserver leur santé et d’être efficace, autant, sinon plus que les jeunes. C’est stratégies peuvent être individuels ou collectifs, comme on l’a vu avec l’exemple du restaurant brésilien.
Un exemple de régulation individuelle est par exemple l’observation de Luc Desnoyer, qui s’était intéressé au travail des mineurs creusant des galeries d’exploration par action de forage. Il a relevé les prises d’information des personnels expérimentés par rapport au personnel novice. Il remarque que la fréquence de changement de regard est plus élevée chez les experts (plus de 40 ans) que chez les jeunes (moins de 40 ans). Ces regards sont davantage dirigés vers des sources prioritaires.
En effet, le risque de cette situation de travail et l’effondrement d’un pan de paroi. L’auteur a quadrillé les différentes parois selon une grille de 114 zones. Il a relevé celles sur lesquelles portait le faisceau de la lampe du mineur, comme étant celle observée. Les mineurs les plus âgés vérifient 18 zones sur les 114. Ces zones sont pour la plupart situés sur la voûte. Elles constituent les plus dangereuses, si la paroi se détache. Au contraire, les plus jeunes portent leur regard sur 43 zones de façon plus aléatoire est moins fréquente.
L’expérience à même et les mineurs à être plus et les ifs et augmente l’efficience du regard, de la vision. Les stratégies ainsi élaborés sont sources de fiabilité.
Un autre exemple, cette fois pour préserver la santé. Esther Cloutier a réalisé des observations auprès d’infirmières à domicile, appelée à intervenir sur des problèmes d’absentéisme. Elle a porté intérêt aux postures rang pour manipuler les patients. Les postures adoptées sont totalement différentes entre les infirmières les plus jeunes et les plus âgés. Ces dernières ont pensé leur façon de travailler de façon à se préserver des douleurs dorsales. (Actes self 1998)