Cours de psychologie

Apports théoriques en psychologie clinique et psychopathologie

  1. Point de vue psychanalytique
  2. Historique
  3. Les structures
  4. Le développement psychosexuel
  5. Névrose
  6. 2.1 Préalables
  7. 2.2 Expérience primordiale
  8. La psychose freudienne à travers le président Schreber
    1. Préhistoire
  9. La psychose selon Lacan prend naissance dans la structure reçue du langage
    1. Symbolisation de la structure
    2. Le stade du miroir
    3. La métaphore paternelle et la forclusion du nom du père

Point de vue psychanalytique

Dans ce cours, nous allons aborder la psychanalyste tel que Freud l’a inventé et tel que Lacan l’a réinventée.

La psychanalyse trouve ses racines dans le « cogito » de Descartes. « Je m’introduit comme sujet du doute dans le savoir, et celui-ci ne tient pas donc « doubito », donc je suis » si il y a du sujet, celui-ci est donc étudiable. À partir de là, Descartes divise la science en deux champs : celui de la physique (si A. Alors B.) et le champ de la subjectivité (âme, psychisme).

À l’invention de la clinique médicale, on a découvert des faits non explicables par la physique de la biologie (délire, violence, angoisse, culpabilité etc.) On en a conclu qu’il s’agissait non pas de maladies du corps, mais de maladie de l’âme. Ceci a conduit à l’intervention de « Iatros »: les ancêtres des psychiatres, médecins de l’âme.

Freud estime que le sujet continu à douter, même après le passage de la science. Ce doute se traduit par une parole, que Freud va écouter, et à qui il va donner une importance. Des années plus tard, Lacan profite du développement de la linguistique pour revisiter la théorie freudienne via la structure du langage, par l’analyse structurale.

Historique

Dans les années 1960 à 1980, sous l’impulsion des linguistes du cercle de Prague (Roanne et Jacobson), la recherche se détourne de l’origine du langage, pour en étudier la composition. Cette décomposition passe par l’analyse en signifiants qui seule ne signifient rien, mais est mis ensemble prennent du sens.

L’accord met en évidence que les accidents linguistiques obéissent à ces règles. En effet, ceux-ci suivent les règles de la métonymie, la métaphore, par exemple.* (holophrase)

Il emprunte le concept de langage, fabriqué de dits, comme pouvoir de symbolisation. Il en découle le structuralisme, c’est-à-dire la méthode scientifique permettant de dissoudre le sujet dans le langage. La différence avec la psychanalyse, et qu’elle s’intéresse au sujet parlant, elle ne le dissout pas dans ce qu’il dit.

Le structuralisme vient du mot « structura » qui signifie à l’origine maison, habitation, édifice, et qui est devenu squelette. Avec le développement scientifique, la structure devient la composition des choses. On parle de structure du réseau routier, structure chimique etc. le sens de ce mot est cependant différent pour Lacan.

Le signifiant isolé (noté S.1) peut-être un geste, ou un mot. Ce signifiant est asémantique, chez l’homme, contrairement à chez l’animal (singe Bonobo), pour qui chaque image a un sens, même de façon séparée de tout contexte. Seul, le signifiant dans le langage humain n’a pas de sens : il ne prend de sens qu’à la condition d’être articulé avec d’autres signifiants. Il devient alors le savoir (noté S.2). Le savoir contient de jours au moins de signifiant. Le savoir veut dire quelque chose. Chaque mot rajouté peut changer le sens précédent. Par exemple :

Je/je suis/je suis un/je suis un beau/je suis un beau parleur.

Attention : articuler ne veut pas dire phonétiser: il s’agit de construire des chaînes signifiantes.

D’autre part, les signifiants à s’articule pas seul : il faut un sujet.

* Le vocabulaire choisi pour objectiver est utilisé pour désigner la subjectivité (obsédé !)

Les structures

Il existe trois structures freudiennes : la névrose, la psychose et la perversion. Les postes freudiens y ajoutent les états limites, soit comme organisation, soit comme structure, soit n’existant pas.

Ouvrage à lire : Bergeret, « Psychologie Pathologique » ; « Personnalité Normale Et Pathologique »

Pedinielli, « Les Névroses » ; « Les Psychoses »

Laplanche et Pontalis » Vocabulaire De Psychanalyse » PUF

Ionesco » Les Mécanismes De Défense »

Le développement psychosexuel

Au départ, l’enfant est dominé par le principe de plaisir, la satisfaction immédiate des pulsions. Il devra peu à peu obéir au principe de réalité en tenant compte des exigences du monde extérieur, c’est-à-dire d’harmoniser son désir avec la loi. Il traverse les stades des bilans successifs en renonçant à ses plaisirs, auprès de frustration plus ou moins constante qui, comme manger à l’heure, être sevré, être propre, partager sa mère… pour parvenir à la phase génitale caractérisée par la stabilise les équilibres du moi. Dans les névroses, il y a conflit entre les demandes divergentes du principe de plaisir et du principe de réalité. Les avatars du développement ayant déterminé une mauvaise structuration du mois, celui-ci n’est pas capable d’exercer son rôle d’ajustement et de contrôle entre les exigences de pulsionnelles et les exigences sociales.

Au stade oral, la pulsion est orale. Il se caractérise par une activité d’incorporation, d’introjection. Le stade anal, soumis à la pulsion anale, est le moment de l’apprentissage de la propreté, de la maîtrise des sphyncters. Il y a opposition entre activité et passivité, c’est aussi le moment de l’opposition, du nom. L’enfant joue de la rétention et de l’expulsion, autrement dit il apprend le sadisme et le masochisme.

Ces deux phases participent de la construction du moi.

Un le stade phallique, dominée par la pulsion phallique, et la période où l’enfant questionne à la différence des sexes. Cela se traduit par des questions pratiques, du style pourquoi la voisine n’a pas le même fait pipi que moi. C’est le monde se met en place de l’identité sexuée, et où s’amorce le complexe oedipien et le complexe de castration, autour de cette différence.

La période de latence qui suit est une période durant laquelle l’enfant porte de l’intérêt à des activités différentes culturelles, sociales ou intellectuelles. Cette période de cette tente de 6,7 ans à 10,11 ans. L’enfant est curieux de tout, assoiffé de connaissances et recherchaient les relations avec les pairs. C’est la période de la bande de comptes un, de la ségrégation fille garçon. Les complexes sont alors en sommeil.

La période génitale arrive avec la puberté. Elle est caractérisé par une sexualité génitale. Il s’accompagne d’une réactivation du complexe d’Oedipe et du complexe de castration qui sont conclus. C’est à ce stade que se met en place de l’identité sexuelle.

Névrose

Le névrosé reste fixé à un stade du développement au cours duquel il a trouvé des satisfactions. Ultérieurement, en cas de conflit, il aura tendance à régresser à cette période gratifiante et investie. La régression à une période de satisfaction et de sécurité et permet de contenir, de canaliser l’angoisse. Les notions de fixation et de régressions à des stades archaïques sont essentielles, car elles conditionnent l’organisation de la symptomatologie clinique de la névrose. Le complexe d’Oedipe et le long air central de la structuration de la personnalité. Il faut un rôle capital dans l’accession à la génitalité et oriente le désir, ainsi que toute la problématique relationnelle humaine.

2.1 Préalables

Tout ce qu’on conçoit, on le sait par l’analyse. C’est un mode d’investigation d’une observable qui donne la parole au sujet, une méthode de traitement. C’est un ensemble de concepts obtenus ainsi et formant une discipline nouvelle.

2.2 Expérience primordiale

Freud imagine la façon dont l’enfant se prend dans le langage. Il existe une expérience primordiale de satisfaction. Lacan parle d’insatisfaction primordiale. Après la naissance, et après quelques heures de paix, apparaît delta (en tant que différences de potentiel) qui s’exprime sous forme de faim : l’hypoglycémie conduit chaque forme animale à une réaction particulière visant à la satisfaction de la faim. Chez l’humain, il s’agit de trépigner et crier.

C’est là qu’intervient l’autre. Il va mettre du sens sur le cri, et transforme S.1 le signifiant premier en S.2 le premier sens. Lors de l’entente du cri, le Parlement va verbaliser : « tu as faim ? » Ce qui permet de traduire le cri de l’enfant comme « je veux le sein biberon » il apprend alors à se servir du cri pour appeler l’autre. Le besoin est pris par le langage et subverti. C’est la pulsion, elle conduit un apaisement secondaire. Au fond, après coup, l’enfant est satisfait. L’intervention de l’autre entraîne une pacification et laisse de traces psychiques du signifiant. La première est liée à la satisfaction distincte de la tension d’avant. L’autre est un manque qui se traduit de la façon suivante : « tu ne m’as pas donné ce qui m’aurait évité le manque ».

Quand il a répondu, il vient de s’engager sur l’une des trois voies, bien que l’on ne puisse pas savoir laquelle. On ne peut faire qu’une déduction rétroactive.

Freud en tire deux conclusions : la première est que les objets de satisfaction ne sont que des substituts d’un objet qui n’a jamais été donné. Pour le main, l’objet est d’avoir foncièrement perdu, et aucun autre objet ne guérit de ce manque. On observe alors un mouvement de retrouvailles avec l’objet perdu, introuvable. Ce manque cause le désir et donc un mouvement en conséquence.

Il fait par ailleurs des observations : le suçotage par exemple et réalisé une fois satisfait, repu. Les départs à leur enquête de ce qui ne lui a pas été donné. C’est ce qu’il faut comprendre par la sexualité infantile : il s’agit d’une quête du plaisir pour le plaisir.

La psychose freudienne à travers le président Schreber

Freud fait une analyse grammaticale et logique à partir du livre sur le cas Schreber.

Préhistoire

La psychose existe depuis longtemps, mais elle a un sens très générique. Kreppelin essaye d’en faire la maladie mentale par excellence. Le modèle de la psychose et la catatonie, c’est-à-dire la perte de spontané, l’inertie et le négativisme, qui peut aller jusqu’à la négation de soi-même, avec des effets parfois destructeurs sur les fonctions organiques. Cela implique aussi des problèmes psychomoteurs. Bleuler a associé la schizophrénie à la catatonie.

Quand Freud arrive, il récuse l’organe en genèse et veut l’expliquer par la théorie de la libido. Il entre par la porte de la schizophrénie. Young, travaillant chez Bleuler, et alors son étudiant, propose la lecture à Freud du cas Schreber, ce qui l’amène à poser sa théorie.

Je décris le cas d’après les cours dans les articles liés ci-dessous. J’ai beaucoup apprécié ces parties du cours car je comprend mieux avec des exemples concrets. Si vous voulez lire le cas à la source, on retrouve le cas du président dans Cinq Psychanalyses.

Sinon, nos profs nous avaient conseillé Psychanalyse des contes de fées, et je n’ai pas été déçue.

La psychose selon Lacan prend naissance dans la structure reçue du langage

Pour Lacan, il faut revenir aux différents moments de l’appropriation de la structure reçue du langage. Dans un premier temps, l’incorporation du langage et l’insondable décision de l’être d’accès thé ou de refuser celui-ci va marquer le sujet. Au moment où il reçoit la marque du langage, il y a ce choix de l’accepter ou de le refuser, sachant que le refus est aussi une forme du langage. L’enfant portera la marque du refus, sinon il serait un pur objet (dans le coma, et encore…). Pourquoi le sujet dit-il oui ou non? il y a de l’indétermination, sans elle : pas de sujet, qui permet ce choix. C’est le moment dont témoigne l’autisme, avec ou sans organicité : il ne veut pas de l’autre.

Symbolisation de la structure

Dans un second temps, on a la symbolisation primordiale dès le moment où l’enfant prouve qu’il sait se servir du langage, encoder la structure. Chaque signifiant seul s’oppose même à lui-même. (Les signifiants viennent par deux, antagonistes.) Sept symbolisations primordiales désignent le moment où l’enfant produit son premier acte de parole, en associant deux mots.

Le stade du miroir

Troisièmement, le stade du miroir permet de s’apercevoir qu’il n’y a pas de réponse à la question de qu’il on est, mais que l’on peut se doter d’une image de soi. On reconnaît son image à deux conditions. Il faut que l’on existe dans le langage, et que l’on existe pour l’autre, autrement dit que l’on est une place dans le langage de l’autre. L’idéal du moi est ce signifiant. Sur la base de la rencontre avec ce moi idéal, se forme le moi comme représentation imaginaire à différencier de l’auto érotisme (un investissement du corps).

La métaphore paternelle et la forclusion du nom du père

La métaphore paternelle et la forclusion du nom du père est le quatrième moment. La psychose se déclenche lorsque que, faisant appel à la fonction paternelle, le sujet découvre l’absence de celle-ci, découvrant le fait qu’elle n’ait jamais existé pour lui. Il a toujours fait sans, il a vu d’autres façons de se débrouiller. Comment ? En créant une réalité délirante, dans la paranoïa.

Schreber n’arrive pas à se supporter lorsque lui-même doit faire appel à la fonction du père, incarnant lui-même l’autorité, la loi (autrement dit quand il devient président de la cour). Se faisant la femme de Dieu, il se crée un super père. La forclusion est le mécanisme explicatif de toute psychose. Elle n’agit pas au même moment du processus de subjectives nations. Un rejet du langage peut être considéré comme un refus du nom du père. Ce que récuse le sujet n’est pas le langage, mais son utilisation dans la régulation de la relation à l’autre. Il doit se débrouiller sans fonction paternelle, et il se produit un déchirement lors de la découverte de ce manque. Celui-ci peut être très tardif, et il peut être stabilisé. La forclusion n’est pas un accident, en ce sens.

La position du mélancolique correspond à n’être rien pour l’autre. La position du maniaque correspond à la toute-puissance du langage. On se pose de nos jours la question de l’alternance entre la mélancolie et la manie. S’agit-il d’un, deux ou de trois dialectes ?

Pour en savoir plus, je vous conseille de lire la psychose selon Lacan, qui ancre sa compréhension du sujet dans le langage.