- Repères du développement prénatal
- Développement au cours des 3 premières années.
- Développement du langage et de la communication
- L’émergence et la mise en place des liens d’attachement entre le bébé et ses partenaires
- travaux récents
- Conclusion sur la construction et investissement du monde des objets.
La psychologie foetale s’intéresse au développement psychologique de l’embryon et du nouveau né. Dans ce cours, nous rappelons les stades du développement de l’embryon et y rattachons les étapes de son développement sensori-moteur.
Repères du développement prénatal
De la conceptionà 8 semaines, on parle d’embryon, puis de foetus jusqu’à la naissance. La transition d’une appellation à l’autre se fait au moment où la morphologie a acquis des charactirésitiques humaines clairement reconnaissable.
La grossesse se poursuit alors de 38 à 42 emaines d’aménorrhée. Si la naissance est prématurée, on ne parle plus de foetus mais de Reduction foetale. La viabilité du foetus est établie à 22 semaines d’aménorrhée (norme OMS), la limite légale d’avortement est fixée à 12 semaines après conception soit 14 semaines d’aménorhhée.
Les structures de soutient à l’embryon sont l’amnios (poche qui contient le liquide amniotique) et le placenta, complètement formé après 4 semaines de gestation, et qui sert à tous les échanges nutritifs entre la mère et l’enfant et à l’évacuation des déchets de l’enfant à travers le sang de la mère. En d’autres termes il set de foie, poumons, et reins au feotus.
Développement in utero de l’embryon
- 21 à 28 jours : le tube neuronal, yeux et pulsation cardiaque sont en place
- 5 à 8 semaines, 3cm, 1gramme : les bourgeons des bras et jambes sont visibles, la pluspart des organes achevés
- foetus
- 8 à 12 semaines, le sexe, système excréteur et respiratoire sont en place
- 13 à 16 semaines, 20cm, 450gramme les cheveux, peau et squelette osseux sont en place
- 28 à 28semaines : les poumons et le système vaculaire e mettent en place
- 30 semaines, 37 cm, 1kg, les chances de survie en cas de naissance prématurée augmentent
- 38 à 40 semaines, 50 cm, 3.2kg, c’est la naissance.
La perception foetale, développement des organes et de la sensibilité en psychologie foetale
Le développement de la perception en psychologie foetale identifie l’apparition des différents organes et de leur sensibilité.
Perception cunatée
De 7 à 20 semaines, le développement se fait de façon céphalo-caudale, commençant autour de la bouche pour descendre ensuite le long du corps. Le foetus subit en permanence la pression de l’uterus, des mouvements de la mère et de ses propres mouvements. Ceci présente un intérêt dans l’accompagnement à la grossesse, permettant au père d’entrer en contact avec le bébé grâce à l’aptonomie.) On ne sait si ces contacts sont douureux ou agréables pour le bébé.
Perception vestibulaire
Le sens de l’équilibre apparait entre 7 à 14 semaines, en lien avec la spécialisation du cerveau droit pour le répérage spacial?
Goût
Le troisième mois, on met en évidence la présence du goût par la fréquence de la déglutition lorsque le bébé est dans le liquide amniotique, si on y injecte un goût sucré, elle se fait plus fréquente que la normale, dans le cas d’une substance amère, la fréquence diminue.
Odorat
Entre la 24 à la 28ème semaine de grossesse, la psychologie foetale a vérifié chez les enfants prématurés nés à 6 mois la présence d’odorat. La consommation maternelle de produits anisés dans les dix jours précédant la naissance rend à l’enfant cette odeur agréable, alors que ceux dont la mère n’en a pas consommés montrent du dégout.
Audition
A 6 mois de grossesse, l’enfant est entouré de bruits, intestinaux de la mère, ses pulsations cardiaques, sa voix, la musique qu’elle écoute. L’audition dépend de la fréquence et l’intensité, ainsi que du ton, seuls les sons plus graves passent tous les obstacles. La voix rythmique et mélodique semble bien préservée en particulier celle de la mère qui est transmise par vibration sonore de l’air ambiant autant que par vibration des os. L’enfant est capable de discerner les sons selon leur intensité.
Par le paradigme d’habituation et réaction à la nouveauté, on a mesuré l’intérêt envers un son par la fréquence, l’intensité de la succion non nutritive. L’ahbituation repose sur la capacité d’attention et de mémoire à court terme, autrement dit, la réalisation d’un apprentissage. On a montré ainsi que le bébé arrive à discerner la voix de sa mère de la vois d’autres femmes On suppose donc que le bébé a des capacités d’apprentissage néo natales : les expositions à la voix maternelle in utero pourraient faciliter l’acquisition du langage et les comportements d’attachement.
Cela pose la question de la cognition et des capacités d’apprentissage du foetus par habituation: on présente au foetus un stimulus répétée, on note une perte d’intéret progressive, (succion moins frénétique que si le stimulus est neuf) on présente alors un second stimulus différend du premier et on peut constater si l’enfant le trouve différent ou non selon qu’on est motivé ou que cela ne l’intéresse pas. Ceci permet de rendre compte des capacités d’apprentissage du bébé.
Vision
A partir de sa 20ème semaine le bébé est capable de mouvoir ses paupières, la vision est fonctionnelle chez les prématurés. On pense que la vision se développe à partir de la 25eme semaine mais son développement s’étale sur une longue période avant d’atteindre l’effectivité d’une vision adulte.
Le fœtus a-t-il une mémoire ?
On note chez le bébé une préférence pour la langue maternelle, le discours de sa mère, les chansons familières. Le cours psychologie foetale contenait une vidéo sur laquelle nous devions commenter. On y voyait un bébé réagir à des musiques plus ou moins familières – s’il s’en rappelle. Les expériences de psychologie foetale sur la reconnaissance d’odeurs et de sons implique que l’enfant se rappelle de ces stimulis, sinon il ne pourrait pas y réagir différemment. La question pour la psychologie foetale est plutôt, à partir de quand la mémoire se développe-t-elle?
La motricité à la naissance
A partir de la 7eme semaine, des mouvements du fœtus sont observables à l’échographie. Au quatrième mois, la mère peut percevoir ces mouvements.Les mouvements du fœtus suivent une constante : au premier trimestre, ils sont constant, durant le second trimestre, le nombre de mouvements diminue, mais acquièrent une certaine précision et coordination, au cours du 3eme trimestre, ils s’organisent de façon cyclique (vers minuit). On a epéré 15 types de mouvements entre la 7 et 23eme semaine (les manques peuvent etre indicateurs de pathologie)
Pour en savoir plus sur la psychologie foetale, consultez L’uterus Artificiel, d’Altan.
Développement au cours des 3 premières années.
Développement moteur
Le développement moteur de l’enfant se fait selon les lois de développement cépahlo-caudales et proximo-distales, ceci est lié à la myélinisation des fibres nerveuses. Celle-ci est pratiquement complète à 2 ans mais il se poursuit jusqu’a l’adolescence dans l’encéphale.
Changement osseux et musculaires.
Tout au long de l’enfance, les mains, poignets, chevilles, pieds comportent moins d’os que chez l’adulte, par exemple trois os du poignet chez l’enfant contre 9 chez l’adulte. D’autres os au contraire fusionnent, comme les o du crânes séparés par des fontanelles, celles-ci se referment rendant le crâne dur. Sa souplesse à la naissance permet d’une part le développement du cortex (et d’autre part facilite la naissance). Les fontanelles sont complètement résorbées à 12/18 mois. Les os des enfants sont de façon générale moins durs que ceux des adultes, ce durcissement se fait lui aussi selon les deux lois précédentes.
La musculature quant à elle se renforce dans un ordre identique, ceci influe sur la taille, le poids et la morphologie du bébé. Lors de la première année, il passe de 25 à 30 centimètres et triple son poids. A deux ans il a atteint la moitié de sa taille adulte. Les proportions de la tête par rapport au corps passe de ¼ à 1/8 (à vérifier)
étapes des habiletés motrices au cours des trois premières années.
tonus et posture
Le tonus est l’état de légère tension dans laquelle se trouvent les muscles au repos chez tous les êtres vivants. Le tonus de fond permet de résister à la force gravitationnelle ; le tonus d’action permet d’effectuer des mouvements. Le tonus a deux fonctions : une fonction extéroceptive concernant le mouvement comme action dur l’objet par exemple. L’autre fonction est dite proprioceptive, elle permet le modelage du corps a travers la posture et permet au jeune enfant un ensemble de mouvements expressifs.
L’angle de poplité est l’angle d’ouverture maximal entre la jambe et la cuisse (être capable ou non d’étendre les membres).
A la naissance, bébé fait montre d’une hypertonicité des membres et d’une hypotonicité du tronc (dos etc). Le développement moteur consiste en une augmentation de la tonicité de l’axe du corps et d’une diminution de la tonicité des membres (pour marcher et prendre des objets, une utilisation plu flexible est nécessaire.) Du type de tonicité du bébé dépend sa relation à l’entourage. Un bébé hypotonique sera considéré comme calme, attentif, intéressé par les objets et sollicitant peut l’entourage. Un bébé hypertonique se montre exigeant, remuant, fort et désire se déplacer. Ceci a des répercussions sur les interactions à l’adulte, qui généralement valorise l’hypotonicité avant 6 mois et l’hypertonicité après.
Ajuria guerre (vérifier le nom) parle de dialogue tonique.
développement de la préhension
A la naissance, le bébé présente un réflexe d’agrippement, il ferme ses doigts lorsque quelque chose touche la paume de sa main. Celui-ci persiste au moins deux ou trois mois. Suivant la loi proximo distale de développement, la mise en place de 4 éléments devient possible : localiser un objet, déplacer les mains vers l’objet, saisir l’objet, puis enfin le manipuler. Le développement de la préhension se fait en trois étapes. D’abord bébé arrive à maîtriser la préhension cubito palmaire (il saisit les objets entre l’auriculaire et la paume de sa main (inferior cisors grasp). Il se débarrasse d’on objet en le frottant contre quelque chose. Bébé apprend ensuite la préhension digito-palmaire : vers 7/8 mois il se sert de ses doigts en opposition à la paume de sa main (scisor grasp). Enfin, dans un troisième temps bébé arrive à attraper des objets plus petits entre le pouce et les doigts (pincer grasp). Vers 9/10 mois il se sert finalement de la pulpe des doigts pour saisir les objets.
développement de la locomotion
Bébé arrive d’abord à glisser sur un parquet ciré, puis à réaliser une reptation avec traction sur les bras, plus tard, il arrive à coordonner bras et jambes pour marcher à quatre pattes. La marche sur deux pattes requiert une coordination des membres inférieurs, d l’équilibre et la capacité à prendre appui sur les orteils.
A 30 mois, l’enfant devient capable de monter les escaliers en alternant les pieds. Il faut attendre 18 mois pour que la coordination lui permette de manger tout seul.
Développement du langage et de la communication
perception des sons du langage
A 4 mois, bébé est capable de discriminer des sons proches, à 6 mois, il reconnaît une syllabe donnée dans un groupe de syllabes, ils perçoivent aussi certains sons qui n’existent pas dans la langue maternelle.
premiers sont et gestes
Au cours de la phase pré linguistique, le bébé communique par des cris et pleurs au cours du premier mois. Au deuxième mois, ceux-ci s’enrichissent de pleurnichements, gazouillement et soupirs. Vers 6/7 mois, des consonnes apparaissent dans les gazouillis de bébé. Les premières syllabes sont émises au cours du babillage et à partir de 8/9 mois, les sons produits commencent à se restreindre aux sons entendus dans son entourage. Il produit des gestes communicatifs (donner, montrer) puis ces gestes se conventionnent (pointer de l’index, acquiescer, saluer de la main etc.) Ce répertoire est parfois utilisé pour remplacer le langage, l’appuyer, le nuancer ou moduler ses paroles.
Zelo l’attention conjointe
Le comportement d’attention conjointe est une particularité humaine qui n’existe pas chez eg les grands singes. L’intersubjectivité primaire est réceptive dans un premier temps, puis l’intersubjectivité secondaire prend le relais, la rendant aussi expressive. La communication est dyadique avant de devenir triadique.
période linguistique
A 1 an, le premier mot apparaît dans le langage de bébé, vers 20 mois il aacquis un vocabulaire de 50 mots et celui-ci explose vers 24 mois. La construction des phrases est sommaire au départ, alliant deux mots, puis se complexifie aux alentour de 3 ans en utilisant des formes grammaticales.
théorie de l’acquisition du langage
Pour le behavioriste Skinner on apprend les mots à partir de la constitution d’habitudes de discours et de réponse au discours, on pense alors en terme de stimuli, réponse, et renforcement. Cette idée est dominante de la fin du 19eme au début du 20eme.
L’innéiste Chomsky postule l’existence d’un Lad (langage acquisition device) et a coup de pamphlets contre Skinner, montre l’impossibilité pour l’enfant d’apprendre par l’imitation. Il existe pour lui un système inné qui permet de produire des phrases jamais entendues, y compris erronées. L’enfant dispose d’une théorie linguistique et d’une stratégie permettant de découvrir parme les langues naturelles qui existent, celle de a communauté (75 Chomsky)
Piaget quant à lui parle d’existence d’un dispositif inné fonctionnel et cognitif, et non pas linguistique. Les structures cognitives permettent de comprendre et de parler le langage.
Pour Bruner, qui s’appuie sur vyotski, une approche socio pragmatique est de mise. Le langage se base sur un processus d’étayage (ou processus de tutelle), une mise en relation des énoncés avec les situations de communication, prend la forme de formats, nécessite l’attention et l’action conjointe et se réalise de façon continue, entre la période pré linguistique et linguistique. Pour lui le langage et la grammaire sont deux choses différentes. L’étayage désigne les formes de l’intervention de l’adulte ayant pour but de soutenir et renforcer l’acte d’enfant grâce à son expertise en matière d’outils culturels. L’idée de formats est inspirée de Garvey, il s’agit de la structure d’une interaction sociale entre un enfant et un adulte (autrement dit le cadre de l’interaction). Le canevas d’interaction est reproduit (exemple de la lecture du livre –regarde ! c’est quoi ? un chat ! oui ! et ça ?) Le format est une structure interactive stable qui se répète de manière régulière mais douée de flexibilité qui permettent des actions conjointes et font appel à l’attention conjointe.
Pourquoi l’enfant apprend t il à parler à ce moment là ? Cela dépend d’une capacité à partager l’attention de façon communicative et l’échange de symboles. A la fin de la première année, ces conpétences sociales et cognitives sont fraichement acquises au sein d’activités culturelles d’apprentissage.
L’émergence et la mise en place des liens d’attachement entre le bébé et ses partenaires
origine
John Bowlby constate que les êtres vivants ont un besoin primaire d’autrui qui n’est pas sous-jacent à la satisfaction d’autres besoins naturels. Il constate ces besoins à travers différents faits tels que des expériences sur les bébés singes, le phénomène d’empreinte chez les oies et les symptômes d’hospitalisme (Spitz Lorenz et Harlow). Ceci remet en cause le concept d’étayage à la convergence de l’éthologie et de la psychanalyse sur lequel se base par exemple Freud.
Lorenz
Dans les années 60s, Lorenz étudie l’empreinte chez les oies. L’empreinte est une relation privilégiée au premier objet en mouvement perçu. Lorenz en conclut que ce lien social est indépendant de la nourriture.
Réaction
La réaction au stress ou à la détresse en cas de perte de l’objet d’empreinte est observée de façon similaire chez des enfants séparés de leur mères et mis en pouponnières. Ils présentent des comportements dépressifs, ont une posture prostrée et présentent des retards de développement conduisant à la mort dans certains cas. Ce phénomène a été baptisé l’hospitalisme.
Les Harlots
Les Harlots ont recréé la perte de l’objet privilégié d’attachement chez les macaques et ils observent les effets des variations du type de maternage procuré au bébé macaque, qui sont soit en contact avec une mère, des pair, isolés à divers degrés, ainsi que les comportements de la mère qui sont affectueux ou rejetant. La privation maternelle et l’isolement conduisent à des effets néfastes à court et long terme. Ces études ont eu des apports méthodologiques importants, puisqu’ils sont à l’origine de l’observation directe du bébé ou de l’enfant (Brazelton, Stern, Kramer, Lebobissy)
Distinctions à faire
L’attachement est un besoin d’autrui primaire, inné, autonome et indépendant de la nourriture.
Les comportements d’attachement sont entre autre la succion, l’étreinte, le sourire, les cris, et le fait de suivre l’autre. Les comportements d’attachements servent à créer ou restaurer l’échange et la proximité avec autrui.
Les figures ou objets d’attachements sont des personnes privilégiées, généralement la mère, ou toute autre personne prodiguant des soins de façon chaleureuse et stable.
Construction du lien d’attachement
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dans un premier temps, bébé est réceptif à toute stimulation sensorielle apaisante, et bébé porte un intérêt à tout partenaire humain.
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Dans un second temps, bébé traite de façon positive tout personne entrant en contact avec lui, mais a une réaction plus rapide aux personnes privilégiées.
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Vers 6/7 mois, l’objet d’attachement est constitué. Seules une ou deux personnes privilégiées peuvent parvenir à calmer l’enfant en cas de détresse. Les personnes entrant en contact avec lui ne sont plus interchangeables. Des comportements négatifs apparaissent en cas de séparation d’avec la figure d’attachement et l’accueil à son retour est positif. L’enfant va en priorité se diriger vers sa figure d’attachement en cas de détresse. Avec le temps, la capacité d’accepter des séparations de plus en plus longues témoigne de la mise en place d’un modèle interne opérant permettant à l’enfant d’aller vers l’autonomie.
La situation Etrange
(Ainsworth) est une situation expérimentale permettant d’évaluer la qualité du lien d’attachement à la mère à paritr de la fin de la première année. Cette situation reproduit des épisodes de la vie quotidienne : D’abord l’enfant est seul avec la mère, puis un inconnu arrive et joue avec l’enfant, pendant ce temps la mère s’absente un cours laps de temps, puis revient, s’absente à nouveau en compagnie de l’inconnu cette fois ci, et revient avec lui peu après. Ce ci provoque un stress modéré et croisant chez l’enfant qui permet d’évaluer ‘l’attachement à partir de ses comportements au cours de la situation qui dure 20 minutes.
Les bébés se regroupent en trois catégories. Ceux dont l’attachement est sécure sont peu stressés, accueillent positivement la mère à son retour. Ces mères sont considérées souvent comme réactives aux besoins de leur enfant et ce type d’attachement est un bon prédicteur du bon développement cognitif et social de l’enfant.
Ceux dont l’attachement est de type ambivalent se montrent anxieux et montrent des signes de détresse avant même la séparation d’avec leur mère, ils recherchent le contact la proximité et en même temps affichent de la colère à son retour.
Enfin, les bébés à l’attachement de type évitant ne montrent pas de signe de détresse en l’absence de leur mère et l’évitant ou l’ignorent lorsqu’elle revient.
travaux récents
Ils se focalisent sur trois axes.
l’attachement est il unique ou multiple ?
Traditionnellement on considère qu’il y a une hiérarchie dans le lien d’attachement où la figure principale est la mère qui peut être accompagnées de figures secondaires. Lamb a étudié le rôle du père, mais aussi la place que prennent les nourrices etc Il montre que les comportements d’attachements diffèrent selon la personne, s’y adaptent, par exemple, un enfant va rechercher la proximité avec sa mère mais utilisera des signes distants avec la nourrice qui s’occupe de plusieurs enfants.
validité de la situation étrange
On porte de nombreuses critiques à la situation étrange concernant sa validité. La mise en scène est artificielle et 20 minutes sont un laps de temps très bref pour déterminer le type d’attachement, on peut se demander quelle est la validité de ces informations. Les changements de catégorie d’attachement de l’enfant peuvent se produire en fonction de la stabilité du milieu familial, (la mère reprend le travail après son congé maternité). On se demande aussi si la situation provoquée provoque le même stress chez les différents enfants. Des études interculturelles montrent par exemple que 65% des enfants américains ont un attachement sur contre seulement 30% des enfants allemands. Le type d’attachement, la quantité de stress éprouvée pourrait donc aussi varier selon la culture, les principes éducatifs valorisés.
représentation des liens affectifs du bébé
Quelle représentation de soi et d’autrui bébé s’est il construit et quelle représentation se fait il des liens, relations qu’il a construit avec ses figures d’attachement.
En considérant la distinction en cognitive entre mémoire épisodique et mémoire sémantique, on peut expliquer l’attachement anxieux par l’incapacité de généralisation et d’abstraction d’éléments autobiographiques ; les hiérarchies créées entre les évènements seraient si rigides qu’imperméables à tout évènement nouveau.
Il y a aussi des études sur les transferts intergénérationnels en procédant à des mises en relation des souvenirs de l’enfance de la figure d’attachement avec la conduite actuelle de l’enfant.
La construction de la personne – notions clé du modèle Wallonien
Wallon est philosophe puis mathématicien avant de devenir professeur de psychologie, peu connu car influencé par le marxisme, il est le co-auteur du plan Langevin wallon sur l’éducation nationale, même si ce dernier n’a jamais été appliqué. Il fonde en 1922 le labo de psychobiologie de l’enfant à Pais, insistant sur l’importance d’intégrer les aspects biologiques et sociaux dans l’organisation du comportement. Ce postulat est le fondement de sa théorie : l’enfant est génétiquement social.
Il évolue dans trois types de milieux : le milieu humain, physique et symbolique. Wallon met l’accent sur le premier car l’enfant est incapable d’assurer sa propre survie et l’humain est un médiateur entre bébé et le monde physique. Le milieu symbolique est celui des représentations, des acquis de la culture du groupe auquel il appartient et celles que l’enfant se construit par son expérience, lui donnant accès au maniement des concepts.
Ses mouvements ont une fonction expressive d’abord et effectrice ensuite (fonction de la motricité)
L’émotion joue un rôle important dans le développement de l’individu, et Wallon est le premier à insister sur ce fait. L’émotion permet à bébé d’établir un contact avec son entourage.
La construction de la personne se découpe en stades, et prend place de 1 à 3 ans, puis s’achève de 6 ans à l’adolescence. Ce développement est basé sur des crises et des discontinuités, par exemple on note une coupure nette entre l’intelligence pratique pré langagière et l’intelligence discursive avec le langage. Au cours de chaque stade, un mode d’échange avec le milieu prédomine par rapport à d’autre, et à tout âge le comportement de l’enfant est considéré comme opérationnel et finalisé.
Vie intra utérine : on parle alors de parasitisme radical (totale dépendance biologique).
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l’impulsivité motrice (6 mois)
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le stade émotionnel (6 à 12 mois)
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le stade sensorimoteur (1 à 3 ans)
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stade du personnalisme (3 à 6/7 ans)
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stade catégoriel (6/7 à 11/12 ans)
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puberté (12 ans)
Les diffférents niveaux de la relation moi-autrui et différents modes d’échange moi-enfant se construisent dans et par les interactions avec les autres. Certaines phases sont dites centripètes et sont tournées vers l’intérieur, le développement de soi, les autres sont dites centripètes et tournées vers l’extérieur, développant le relationnel. Les focalisations de l’échange avec l’entourage et les stades de la personnalité ne sont pas superposables. Le stade émotionnel est considéré comme une première compréhension du monde, l’enfant est capable de colère et de contagion émotionnelle.
Le syncrétisme est l’appréhension globale et indifférenciée d’autrui par l’enfant (voir texte sur le jeu d’alternance dans le polycopié du TD)
Dans les années 80s, Nadel et Baudonnière étudient des jumeaux ou trios filmés en absence d’adulte dans la pièce avec des objets identiques en quantités égales, en autant d’exemplaire qu’il y a d’enfants dans la pièce. Les comportements réalisés librement de l’enfant sont observés et on remarque une imitation immédiate selon le choix et la durée d’utilisation d’objets identiques. Les objets servent là de médiateurs comme moyen de communication jusqu’au déclin de ce comportement vers trois ans ; il se manifeste uniquement entre pairs d’âge identiques. Ce comportement a une orientation sociale. A 4 ans, l’imitation immédiate est remplacée par les échanges verbaux et le jeu de fiction.
Développement émotionnel
Les travaux de Darwin pose l’hypothèse que les émotions de base sont innées et universelles, celle-ci seraient la peur, la colère, la joie, la tristesse, le dégoût. Elles ont une fonction adaptative, transmise au cours de la phylogenèse car utiles à la survie. Dans tous les cas, une mimique faciale est associée à une émotion, et celles-ci correspondent indépendamment de la culture.
L’émotion n’est pas ressentie par l’enfant tant qu’il n’est pas capable d’évaluer la valeur des stimuli qui lui sont présentés. Il existe donc une relation directe entre émotion et cognition.
La référence sociale ou référenciation ou repérage social est la tendance d’une personne à rechercher des informations d’ordre émotionnel chez autrui quand il est confronté à un élément ambigu ou en deçà des possibilités d’analyse ou de compréhension. Ceci est visible dans le cas du paradigme de la falaise visuelle.
Conclusion sur la construction et investissement du monde des objets.
Avant de naître le fœtus apprend un certain nombre de choses, ses sens étant fonctionnels très tot. Il n’est pas indifférent aux personnes de son entourage, et en fonction des auteurs bébé va construire prioritairement des objets physiques ou humains. Ce chapitre pose la question de la représentation, la qualité de porteur de signification sociale des objets, la construction sémiotique. La signification publique, la pensée, la relation à l’entourage s’organise à travers des signes. Les différents travaux donnent une importance variable à chaque type de contexte.