Cours de psychologie

théorie unitaires du développement – introduction

  1. Introduction aux modèles unitaires des théories du développement
    1. l’esprit existe t il?
    2. d’un cognitivisme à l’autre.
    3. 2/ fonctionnement de l’esprit à partir d’une structure évoluant
      1. Résumé
  2. Concept de Terre
    1. Etude de l’acquisition d’une connaissance particulière chez l’enfant
    2. Choix méthodologique :
    3. Résultats :
      1. Quel est le modèle de la terre de jérémy?
    4. Recherches interculturelles.

Introduction aux modèles unitaires des théories du développement

l’esprit existe t il?

Bien sur, nous en faisons l’expérience tous les jours. Comment existe-t-il? Est il séparable du corps? (dualisme) ou en est il le produit? (monisme), quelle est sa structure? (inobservable). Quelle est son fonctionnement? (inobservable).

On étudie l’objet par sa structure ou son fonctionnement.

La structure est ce avec quoi est fait un objet (son organisation)

le fonctionnement est la façon dont la structure évolue en diachronie et en synchronie.

La fonction est le rôle de l’objet, son utilité.

Quelle est la fonction de la conscience? son utilité est-elle biologique, la survie, l’évolution ?

Les débuts du cognitivisme ont entrainé la conception de l’esprit comme système de traitement de l’information. Le langage de la pensée selon fodore (Jerry) est un calcul sur des symboles. Son approche est computationnelle, ou logique. L’esprit code l’information provenant de l’environnement en symboles abstraits.

Cela soulève la question de l’esprit artificiel. Le codage de l’information se fait sous forme de symboles traitée par des systèmes ( le langage de la pensée qui est différent du langage intérieur.)

Remarque : la cognition relève d’un niveau « subpersonnel » c’est à dire dont on ne peut pas avoir conscience. La psychologie cognitive ne rend pas compte de ce qu’on vit mais des processus sous jascents.

d’un cognitivisme à l’autre.

La thèse initiale du cognitivisme est critiquée suite aux découvertes en neurobiologie qui montrent que l’esprit est différent d’un logiciel. Philip johnson Laird introduit la notion de modèle mental en 1983, par rapport au système de traitement de l’information. Cette notion est plus conforme aux données de la neurobiologie. Les modèles mentaux sont homomorphes : ils ont la même forme que le monde, ces représentations sont dynamiques ( comme une vidéo mentale : les images sont non figées mais en mouvement, en évolution.), de nature constructiviste ( construites, d’existence éphémère mais qui laissent des traces de leur « passage » sous la forme d’une configuration physique.). En système de traitement de l’information, la mémoire est plus figée, définie, identique lors du rappel (vs reconstruction).

2/ fonctionnement de l’esprit à partir d’une structure évoluant

hypothèse 1 _ l’esprit fonctionne sur la base de capacités spécialisées relevant de domaines spécifiques de connaissance ( ou modularité) ce qui correspond en neurobiologie à des aires

hypothèse 2 _ le fonctionnement générale, globale ( par opposition à spécifique ou modularité) du développement de l’esprit

(cf opposition vygotski/piaget).

Il existe aussi de nombreuses théories mixtes.

Une modularité est un domaine spécifique de connaissance c’est à dire de réponses trouvées par notre espèce au cours de l’évolution, de l’adaptation.. la bipédie, la vision des couleurs, en ont des exemples.

Domaine spécifique : ensemble de connaissances relatives à une classe de phénomène généraux supposés partager certaines propriétés. Par exemple, la biologie naive, les émotion, soi, les dangers…

Des études de nourissons en labo bébé ont été effectuées entre trois semaines et trois mois, dans le but de se rapprocher des connaissances innées. On a découvert ainsi certaines acqisitions caractéristiques telles que la continuité, la solidité, la non action à distance et la gravité ( besoin d’un support), l’inertie ( mouvement non modifiable). Ces caractéristiques ont été mise en évidence en labo bébé, en présentant au bébé des situations normales ou anormales et en notant ses réactions. En l’occurence, si un bébé voit un objet flotter dans les air lorsqu’il enlève le support, il manifeste de la surprise.

A noter que les expériences sur bébé connaissent une mortalité de sujet importante. (ce qui signifie qu’ils ne sont pas toujours coopératifs lors des expériences, dorment ou font autre chose que ce qui est attendu d’eux.)

Résumé

structure : la pensée est structurée en langage de la pensée et en modèles mentaux.

Fonction : sa fonction peut être générale, globale et modulaire, spécifique. Sa fonction est l’adaptation.

Concept de Terre

Etude de l’acquisition d’une connaissance particulière chez l’enfant

Le savoir relatif à la forme de la terre n’est pas inné. Stella Vosniadou, prof de psychologie à l’université d’athènes formule en 1994 l’hypothèse que l’enfant perçoit la terre comme un objet physique et non comme un objet céleste. Les savoirs inituax relatifs aux objets physiques s’appliquent à l’objet terre et contraignent sa signification. Partant d’un postulat cognitiviste, Stella Vosniadou va appuyer sa théorie par une recherche empirique sur le terrain. En partant de comportements observables (la performance) elle va inférer la structure et le fonctionnement inobservables (ou compétence).

Sur le plan théorique, elle choisit le cadre du modèle mental, global du fonctionnement cognitif.

Choix méthodologique :

Stella Vosniadou opte pour le questionnaire par question ouverte, qui convient mieux pour capturer les modèles mentaux des enfants. Les questions se présentent donc sous la forme suivante :

Quelle est la forme de la terre? Est ce que la terre a une fin? Peut on en tomber? Etc.

Cette méthode pose évidemment des contraintes, et certains expérimentateurs recevront comme réponse « verte » à la question portant sur la forme de la terre.

La recherche se déroule dans l’illinois, aux usa, sur un échantilon de 60 enfants répartis en trois groupes d’âge. Le questionnaire porte sur la terre, le soleiln la lune et les étoiles et comprend au total 48 questions dont 15 sur la terre. Le questionnaire est soumis aux enfants lors d’un entreiten, durant lequel l’expérimentateur prend des notes.

Le questionnaire comprend une question dans laquelle il est demandé à l’enfant de faire un dessin de la terre.

Résultats :

Les représentations de la terre sont divisées en troisc atgories : les modèles initiaux comprennent les terres palteq, rondes ou carrées.

Les modèles scientifiques concernent les terres sphériques.

Entre les deux se trouvent une catégorie de modèles dits syncrétiques : il s’agit de modèles intermédiaires entre terre plate et terre sphérique. Il comprend notemment la terre applatie (la terre est une sphère mais applatie sur le dessus), la terre double ( il existe deux terre une palte sur laquelle on marche, l’autre sphérique dans le ciel) et la terre creuse (il existe une terre sphérique dans aquelle se trouve un plan où vivent les hommes).

Modèle âge 6 9 11 total
Sphérique 3 8 12 23
Applatie 1 3 0 4
Creuse 2 4 6 12
Double 6 2 0 8
Disque 0 1 0 1
Rectangle 1 0 0 1
Mélange 7 2 2 11

Pour ce qui est des desins, on peut aussi repérer des différences charactéristique.

Les modèles plats sont représentés avec une forte orientation haut-bas (le sol en bas, les gens, le ciel, les étoiles, le soleil etc.) Les enfants ayant un modèle de terre double représentent une terre ronde dans le ciel, en plus de l’orientation haut – bas. Les modèles de terre reuse sont représentés par un axe haut bas, mais avec une terre ronde autour. Enfin la terre sphérique fait fiurer les pays et mers, la terre est ronde, les gens se stuent tout autour.

Le proffeseur nous a montré une vidéo de jérémy, l’und es enfants qu’il a eu l’occasion d’interroger en reproduisant l’expérience de S.Vosniadou. Le processus était similaire : questionnaire ouvert et modélisation en trois dimention de la terre, au lieu du dessin.

Quel est le modèle de la terre de jérémy?

Notes prises sur la vidéo :

La forme de la terre est ronde, il le sait parce que sa maman le lui a dit. Quand on lui demande d’indiquer où il regarde pour voir la terre, il ne sait pas quoi répondre. Lorsqu’il modélise la terre avec la pate à modeler, il fait un terre bien ronde. A la question où vivent les gens, Jérémy fait un trou dans la pate à modeler : les gen vivent un peu dedans. Au dessus de la terre, il y a la lune, en dessous, c’est le grand mystère, jérémy ne sait pas ce qu’il y a. Le soleil, lui est sur le côté de la terre. Les étoiles sont dans le ciel, au dessus de la terre et étalées sur une grande surface. Dans la tere, c’est plat, et il y a un bord d’où on peut tomber dans le noir du ciel.

Recherches interculturelles.

Hypothèse 1 : les savoir initiaux sont univerels, innés et contraignent les modèes mentaux.

Hypothèse 2 : les cosmologies locales, culturelles, influencent le type de modèle mental construit par l’enfant, en étant conformes à ces savoir initiaux.

La recherche dans diférentes cultures se fait à travers un échantillon de 60 enfants aux usa, 26 enfants au samoa, 109 enfants en grèce et 38 enfants d’inde. On note des différences dans les modèles mentaux établis. Par exemple, les enfants de samoa ont un modèle de la terre en anneau qui s’explique par l’organisation de la vie sur l’ile : la circularité est caractéristiques d’une ile bordée de mer et dont le centre est bloqué par une montagne. Les enfants d’inde ont des modèles mentaux identiques aux enfants des usa à la différence que l’eau entre beaucoup en compte dans leur modèles (la terre flotte sur l’eau, qu’elle soit plate ou ronde, en forme d’oeuf, creuse …)

Au dakota, une recherche identique a montré l’existence d’un modèle supendu.

Ces expériences vérifient l’influence culturelle et l’influence universellement tardif de l’acquisition du bon modèle de la terre.

L’influence de savoirs initiaux do’rigine innée va contre l’empirisme strict et est en faveur du nativisme. L’influence culturelle va à l’encontre du nativisme strict et est en faveur de l’empirisme.

A l’instar de Piaget, elle propose un parrallèle entre ontogenèse et philogenèse, validée selon ses expériences. Elle valide aussi l’hypothèse d’un développement de trois modèles mentaux cohérents, dans la continuité d’un modèle unitaire du développement. (qui correspond aux différents stades du développement : sensori moteur, concrèt, abstrait) sa conception est liée à la notion d’évolution et de progrès. Elle traduit ici les étapes du développement en termes de modèles.